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Vo l . 1 É L I T E Numéro 58

Quand le journaliste est pris pour cible et la parole

assassinée… Qui racontera l’histoire de Gaza ?

Manar Mahmoud - Sciences Politiques -M1
Traduit par Farida Ibrahim

Au cœur de la tragédie qui se déroule à ne se limite pas à écraser le
Gaza, où les bruits des bombardements mouvement de résistance ; elle
se mêlent aux cris des blessés, les s’étend à museler les caméras et les
journalistes et reporters demeurent les plumes, afin d’effacer la vérité avant
soldats de la vérité, livrant une bataille qu’elle ne franchisse les frontières

d’un autre genre : celle des mots et des de Gaza. Anas était reconnu pour
images contre la guerre, afin de révéler son courage et son audace à
les violations commises par l’ennemi. dénoncer les violations, et peu avant
Le reporter de terrain n’est pas un simple sa mort, il avait publié un tweet
messager d’informations ; il est les yeux, avertissant d’un nouveau plan
les oreilles et la voix du monde au cœur d’invasion de l’occupation. Le cibler
des événements. Lorsqu’il tombe en précisément à ce moment-là visait à
martyr, ce n’est pas seulement une empêcher toute tentative de
personne que nous perdons, mais le documentation ou de révélation
dernier témoin de la vérité. Dans les avant le lancement de l’attaque
zones de conflit, il affronte le danger des prévue.
balles et des bombardements, mais un
péril plus grand encore le guette : la
volonté délibérée de réduire sa voix au

silence, pour empêcher toute narration
qui contredirait celle que le pouvoir
dominant cherche à imposer.
Ces derniers jours, le martyre du reporter
Anas al-Sharif a clairement montré que la
guerre de l’occupation
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