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Entre le passé et l'avenir : changer ou préserver ?
(Les bâtiments historiques du Caire)
Malak Hossam Eissa - Science politique - M1
Dans la dernière décennie de l’époque Depuis le 11 août 2025, notamment suite à
contemporaine, une bonne partie des monuments l’officialisation de la décision après des années
touristiques ont déjà disparu de notre monde d’hésitation exécutive, les réseaux sociaux ont
physique mais jamais de notre esprit : le marché connu un bruit : Soit une révolution contre la
traditionnel du jeudi à la Khayamiya dans le vieux décision dévastatrice, qui s’est aperçue en tant que
Caire, le palais de Mohammed Ali à Shubra El- crime contre la mémoire du pays ou un
Kheima au Caire, les cimetières historiques du consentement absolu à l’égard de la décision pour
Caire dans la nécropole des Mamelouks, la des fins plus utilitaristes que toutes autres. Les
mosquée Abou El-Iqbal – appelée également deux camps ont légitimement le droit d’exprimer
mosquée de la Banane – ainsi que bien d’autres. leur opinion. Or, de quel côté penchera finalement
Tous n’existent plus pour la même raison : élargir la balance ?
les rues, conformément aux exigences du
développement et aux intérêts économiques.
Dans un silence de grande ampleur, les décisions
de démolition se poursuivent. Or, le réveil avéré par
la décision de faire ravager l’édifice historique de
l’ingénierie ferroviaire de Ramsès a été la surprise.
Ce bâtiment qui se situe aujourd’hui dans un
endroit si crucial : accolé au pont du 6 Octobre, qui
ne l’était pas au passé. Ce témoin historique qui est
né en 1906 à l’époque du Caire Khédivial, a, à la
fois, incarné l’esprit et l’intelligence du transport
égyptien. Ce dernier est classé parmi les bâtiments
patrimoniaux ; conçu d’un style architectural
unique selon la loi 144 de 2006 et officiellement
enregistré en 2008.
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