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VOL 1 - NUMÉRO 56 Élite

l’ordre libéral établi après la Seconde politiquement hétérogène, traversée de
Guerre mondiale ; deuxièmement, les défis sociaux et de tensions géopolitiques
élections américaines et les implications majeures comme celles de la mer de Chine
d’une potentielle réélection de Trump ; méridionale ou le risque de guerre entre la

troisièmement, des conflits tels que la Chine et Taïwan. Malgré l’émergence de
guerre russo-ukrainienne ; et puissances comme l’Inde ou le Brésil,
quatrièmement, les dynamiques l’hégémonie asiatique reste discutable :

continentales comme la montée de l’ordre international semble plutôt se
l’extrême droite en Europe. Il a ensuite cédé diriger vers une multipolarité où
la parole au Dr. Gamal Abdel Gawad, l’Occident conserve un rôle majeur.
spécialiste des relations internationales, qui Elle a ajouté que l’ordre libéral
a expliqué que les théories qu’il avait international, bien que fragilisé, dispose

étudiées ne permettent pas de comprendre encore de bases institutionnelles solides
pleinement les événements actuels, les (FMI, Banque mondiale) et d’une
qualifiant de « décalage » ou de « cygnes influence culturelle persistante. Le

noirs ». Il a insisté sur la nécessité de faire système international est aujourd’hui en
preuve d’ingéniosité et de développer des transition, dans une forme de fluidité
solutions nouvelles, sans imposer de règles intellectuelle. Il est aussi probable
rigides en science politique. Il a rappelé que d’anticiper la continuité de l’hégémonie
les relations internationales sont enracinées américaine que son déclin. D’un côté, les

dans l’ordre libéral, mélange de valeurs et États-Unis conservent leur suprématie
de systèmes occidentaux, aujourd’hui remis militaire et culturelle ; de l’autre, ils
en question. Trois dimensions illustrent montrent des signes de repli. Nous

cette crise : le transfert de puissance vers la sommes à un carrefour historique, et des
Chine, la fluidité des échanges devenus plus conflits comme celui entre la Russie et
conflictuels, et le recul des principes l’Ukraine, ou une éventuelle guerre entre
libéraux face à la montée de l’extrême la Chine et Taïwan, pourraient accélérer
droite. Il s’interroge : allons-nous vers une la reconfiguration du système

mondialisation en blocs ou vers un monde international.
multipolaire ? Ensuite, Dr. Raghda El Puis, Dr. Heidi Kars est intervenue,
Behay a salué le rapport pour sa précision valorisant le rapport comme une

et sa pertinence, offrant une lecture contribution essentielle à la bibliothèque
rigoureuse des dynamiques mondiales de stratégique arabe. Elle a centré son
2024 aux niveaux international, régional et intervention sur trois axes dans le chapitre
national (égyptien). Elle a d’abord abordé des interactions internationals.

le déplacement de la primauté Premièrement, les transformations
civilisationnelle vers l’Asie de l’Est, systémiques : le système mondial traverse
remontant à la fin du XXe siècle avec le une phase transitoire, marquée par
concept du « siècle asiatique », basé sur l’instabilité et l’effondrement des

l’essor économique et l’innovation en Chine fondements de l’hégémonie occidentale.
puis en Inde. Elle a expliqué que l’Asie, Le paradoxe est que la menace principale
bien que forte économiquement, est à l’ordre libéral pourrait venir des États-
Unis eux-mêmes.
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