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VOL 1 - NUMÉRO 56 Élite

Dalia Ziada s'était bâtie en Égypte une entière à un blocus depuis près de
réputation de militante des droits de vingt ans, et est régulièrement
l'homme, prônant une paix durable au condamnée par les principales

Moyen-Orient. instances internationales pour crimes
de guerre ?

Ses déclarations publiques ont
déclenché une vague d'indignation en

Égypte, aboutissant à des plaintes
judiciaires l'accusant de mettre en

danger la sécurité nationale et
réclamant la révocation de sa

citoyenneté.
Pour ses partisans, de moins en
moins nombreux, elle est une

visionnaire en quête de coexistence.
Ces dernières années, la voix de Dalia
Pour ses détracteurs, elle incarne un
Ziada s’est alignée de manière flagrante
nouvel ordre colonial où
sur les récits israéliens, qualifiant les
l’approbation de l’Occident s'achète
attaques du 7 octobre de « massacre »
au prix de la dignité de son propre
et décrivant l’assaut implacable d’Israël
peuple.
sur Gaza comme de la « légitime
Aujourd’hui, vivant en exil, Ziada
défense ». Or, cette manière de
continue de promouvoir son rêve
présenter les faits efface toute une
d'un monde où Saoudiens, Turcs,
histoire. Aucun Arabe, même parmi les
Iraniens et Israéliens partageraient
critiques de Hamas, ne peut parler de
cafés et ciel bleu. Mais son rêve fait
ce jour sans se souvenir de décennies de
abstraction des ruines de Gaza, des
siège, d’occupation et de dépossession.
enfants orphelins, et des écoles
Justifier les actions d’Israël alors que
désormais réduites à néant.
plus de 50 000 Palestiniens, dont une
majorité de femmes et d’enfants, ont été
tués, relève d’une trahison manifeste.

Ziada balaie les médias arabes en les
qualifiant de « biaisés » et réduit la

mort de civils à de simples « dommages
collatéraux » regrettables, tout en
présentant Israël comme une

démocratie menacée. Mais quel genre
de démocratie impose un système

d’apartheid, soumet une population

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