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les mines éloignées aux centres urbains. De étrangers en offrant des incitations fiscales
facto, le recours à des technologies économes aux projets verts – comme l’a fait la
en eau, comme les systèmes de Mauritanie.
refroidissement en circuit fermé et le Il est également nécessaire de renforcer la
recyclage de l’eau, pourrait contribuer à transparence en appliquant les normes de
résoudre une partie de ces problèmes. l’Initiative pour la Transparence dans les
L’Égypte se tourne également vers des Industries Extractives (EITI) afin de lutter
partenariats internationaux notamment avec contre la corruption.
des pays comme la Suède et l’Australie afin Il serait enfin pertinent d’exploiter
de transférer des technologies vertes. l’intelligence artificielle et les technologies
Elle contribue de mémé à la création de blockchain pour tracer la chaîne de
raffineries locales, telles que la raffinerie production et prévenir la contrebande.
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égyptienne d’or, qui permet d’économiser En conclusion, il faut garder à l’esprit cette
des milliards de dollars et de mettre fin à la vérité immuable : l’Égypte a – et continue
dépendance vis-à-vis du raffinage à d’avoir – tous les atouts pour devenir une
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l’étranger. De surcroit, elle s’inspire de puissance mondiale du minage vert :
modèles réussis, en particulier celui de la d’immenses richesses minérales, une
Suède, qui a réduit ses émissions de carbone abondance d’énergies renouvelables.
de près de 90 % grâce aux énergies Le succès de cette stratégie exige toutefois
renouvelables. Tout autant, la Mauritanie une coordination entre l’État, le secteur privé
s’est fixée pour objectif de doubler sa et la communauté internationale afin de
production de fer à 45 millions de tonnes par transformer le Sahara en une « mine d’or
an en utilisant des énergies propres et en numérique » durable.
développant l’hydrogène vert pour soutenir
son industrie.
Quant à l’Afrique du Sud, bien qu’elle ait été
confrontée au problème du minage illégal,
elle adopte des modèles comme les «
complexes industriels » afin d’intégrer la
main-d’œuvre informelle. La Vision 2030 de
l’Égypte indique qu’elle cherche à porter la
contribution du secteur minier au PIB à 5-6
%, et à faire du pays un centre régional de 7ᵉ anniversaire d’ELITE (2018-2025)
l’or et des minéraux. Elle anticipe également
la création d’une plateforme numérique
d’exploration et la réalisation d’une étude
aérienne complète des zones minières. Enfin,
nous recommandons de renforcer la
construction de complexes de minage vert –
tels que le complexe de Dahmit à Assouan –
fonctionnant à l’énergie solaire et intégrant
la main-d’œuvre informelle. De plus, il
convient d’attirer les investissements
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