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V ÉLITE
L'Égypte aspire depuis longtemps à Les enjeux vont au-delà du gaz
naturel. L'Égypte entend porter ses
devenir une plaque tournante régionale
pour le gaz naturel, en tirant parti de la exportations d'électricité à 1,5 GW par
jour et achever les projets
production locale ainsi que du gaz
provenant d'Israël et de Chypre pour d'interconnexion avec l'Arabie
saoudite, le Soudan, la Jordanie, la
approvisionner les marchés du GNL.
Toutefois, cette vision est de plus en plus Grèce et l'Italie d'ici à 2030. Le pays
est déjà relié à la Palestine, à la Libye
remise en question. L'effondrement
actuel de la production met en évidence et au Soudan. Cependant, de
nombreuses centrales électriques
l'incapacité de l'Égypte à mettre en place
une politique énergétique cohérente et égyptiennes restent sous-utilisées en
raison de la pénurie de combustible.
durable, et la forte demande intérieure
ne fait qu'exacerber les tensions. La Sans un approvisionnement fiable en
combustible, ces projets
confiance des investisseurs a également
été ébranlée en partie en raison des d'interconnexion pourraient être
considérés comme irréalisables, et les
soupçons selon lesquels l'Égypte a gonflé
ses réserves de gaz prouvées pour attirer infrastructures existantes pourraient
rester inutilisées. Le problème ne
des capitaux. Ces doutes ont été
réaffirmés lorsque les réserves prouvées réside pas seulement dans le volume de
combustible disponible, mais aussi
de Zohr ont été révisées à la baisse à
seulement 309 milliards de mètres cubes, dans sa régularité, qui est compromise
par la dépendance excessive de
soit environ un tiers des 850 milliards de
mètres cubes initialement revendiqués l'Égypte à l'égard des importations
israéliennes.
par Eni en 2016. En outre, l'Égypte a eu
du mal à effectuer les paiements aux Cette instabilité menace également les
ambitions de l'Égypte en matière de
investisseurs dans les délais impartis.
Pour aggraver les risques, les récentes production d'hydrogène propre. Alors
que le pays s'oriente vers l'hydrogène
perturbations de l'approvisionnement en
provenance d'Israël suggèrent que les vert, qui nécessite d'importantes
ressources en eau, il est également
exportations de gaz israélien pourraient
confronté à une pénurie d'eau
être utilisées comme levier, même si
persistante. L'hydrogène bleu, une
Israël bénéficie des exportations vers
alternative qui utilise le gaz naturel,
l'Égypte. Cela ajoute à la fragilité des
n'est viable que si l'Égypte peut
ambitions de l'Égypte en matière de
garantir des approvisionnements en
GNL, car même le gaz non domestique
gaz stables et abordables.
peut être retenu à tout moment.
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